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- Les fondements d’un mauvais recrutement
- Ne pas préparer son recrutement en amont
- Négliger l’étape des entretiens d’embauche
- Ne pas se préoccuper de l’intégration de votre employé(e)
- Les conséquences d’un mauvais recrutement
- Une baisse des performances et une détérioration de l’ambiance au travail
- Une perte de temps et d’investissement
- Des coûts supplémentaires
- Des perturbations dans l’organisation
Recruter un nouveau collaborateur est souvent synonyme de soulagement : déléguer, structurer, accélérer sa croissance… Pourtant, l’urgence ou l’enthousiasme peuvent parfois mener à des décisions hâtives.
Il est tentant de penser que plus vite un salarié intègre l’entreprise, plus vite les objectifs seront atteints. Mais en réalité, un recrutement mal préparé peut engendrer des effets bien plus néfastes que l’attente ou le report de l’embauche.
Les conséquences d’un mauvais recrutement peuvent peser lourd sur votre entreprise : baisse de performance, désorganisation, perte de temps, surcoûts imprévus… Sans oublier l’impact humain sur vos équipes.
Pour les éviter, il est essentiel de comprendre les erreurs qui mènent à un recrutement raté et d’identifier les bons réflexes à adopter dès les premières étapes du processus. Voici tout ce qu’il faut savoir pour recruter efficacement, tout en protégeant votre structure de ces risques évitables.
Les fondements d’un mauvais recrutement
Recruter le bon profil pour vos équipes nécessite de respecter plusieurs étapes clés du processus de recrutement.
Ignorer l’une d’entre elles, c’est risquer d’intégrer un collaborateur peu engagé (difficile à fidéliser), peu performant (chronophage à former), voire délétère pour votre organisation.
On estime que, durant la première année, le risque de rupture d’un CDI est de 36 %. Ce taux grimpe encore plus pour les profils de moins de 35 ans.
Comment éviter qu’une solution devienne un problème ? En restant attentif à ces trois erreurs majeures.
Ne pas préparer son recrutement en amont
Une stratégie de recrutement bien pensée permet d’anticiper chaque étape. À l’inverse, un manque de préparation peut avoir de lourdes conséquences sur le recrutement.
Un processus trop long fait fuir les bons candidats et retarde l’arrivée du collaborateur idéal.
Posez-vous ces cinq questions essentielles :
- Quelles compétences techniques et humaines mon entreprise recherche-t-elle ?
- Quelle est l’expérience minimale requise pour le poste ?
- Comment vais-je évaluer ces compétences ?
- Comment structurer mes entretiens ?
- Comment organiser une intégration réussie ?
Négliger l’étape des entretiens d’embauche
Les entretiens doivent être préparés. Tous les candidats sont différents : lire et analyser leur CV en amont est indispensable pour poser les bonnes questions.
À l’aide de la fiche de poste, vérifiez si le candidat détient les compétences nécessaires et illustrez-les avec des questions de mise en situation.
Exemple : Quelles étaient vos responsabilités lors de la mission “x” ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées et comment les avez-vous surmontées ?
N’oubliez pas les tests de recrutement : techniques, linguistiques, ou de personnalité. Ils vous donneront une vision plus complète du profil.
Astuce : faites passer un test de personnalité à un salarié performant pour en faire une référence lors de vos futures évaluations.
Ne pas se préoccuper de l’intégration de votre employé(e)
Une mauvaise intégration peut résulter :
- d’un accueil négligé ;
- d’une formation insuffisante ;
- d’un décalage entre la personnalité du salarié et les valeurs de l’entreprise ;
- ou d’un manque de préparation globale.
Ces éléments peuvent conduire à une perte de motivation, une baisse de productivité, et à terme à un départ ou à un licenciement.
Dans tous les cas, cela vous coûtera cher.
Les conséquences d’un mauvais recrutement
Imaginez : après des semaines d’effort, vous accueillez votre nouveau collaborateur. Mais très vite, vous constatez un décalage. C’est l’échec.
Les conséquences d’un mauvais recrutement sont alors nombreuses.
Une baisse des performances et une détérioration de l’ambiance au travail
Si vous avez négligé les soft skills ou la personnalité du candidat, cela peut créer un désalignement profond avec les missions confiées ou l’environnement de travail.
Ce manque d’adéquation entraîne une perte de motivation, qui nuit à la performance. L’impact peut s’étendre aux collègues, détériorant l’ambiance générale.
Une perte de temps et d’investissement
Parmi les conséquences d’un mauvais recrutement, le temps perdu est l’un des plus flagrants.
Lorsqu’un recrutement échoue, il faut tout reprendre depuis le début : rédiger une nouvelle offre d’emploi, relancer la phase de sourcing, organiser une nouvelle série d’entretiens. Le tout, bien souvent, dans l’urgence. Cette précipitation augmente encore le risque d’erreurs, réduisant la qualité du processus de sélection. Le temps consacré à ces démarches aurait pu être dédié au développement de l’entreprise. Or, chaque journée passée sans la bonne personne à son poste retarde les projets et fragilise les équipes en place.
Des coûts supplémentaires
Le recrutement est un investissement à long terme. Lorsqu’il échoue, il se transforme en centre de coût.
Les dépenses engagées pour diffuser l’offre, sourcer les candidats et organiser les entretiens s’additionnent aux salaires versés pendant la période d’essai. À cela s’ajoutent les coûts de formation, d’intégration et, le cas échéant, de rupture du contrat (frais de licenciement, indemnités, charges patronales). Sans oublier les éventuels frais annexes comme les déplacements ou l’hébergement.
On estime le coût moyen d’un mauvais recrutement à 40 000 € pour un profil classique, et jusqu’à 200 000 € pour un cadre dirigeant.
Des perturbations dans l’organisation
Un recrutement raté désorganise l’ensemble du fonctionnement interne.
Le poste laissé vacant doit être comblé temporairement, ce qui oblige les équipes en place à absorber des missions supplémentaires. Cette redistribution des tâches entraîne une surcharge de travail, crée des tensions et peut générer une perte de motivation.
Peu à peu, l’ambiance se dégrade et les performances collectives en pâtissent. En plus de nuire à la productivité, cette situation affecte l’engagement des salariés déjà en poste, qui peuvent eux-mêmes envisager de quitter l’entreprise.
C’est un cercle vicieux que seul un processus de recrutement rigoureux permet d’éviter.
Conclusion
Suite à un recrutement raté, posez-vous ces questions :
- Pourquoi cela a-t-il échoué ?
- À quelle étape le problème est-il survenu ?
- Ai-je bien accompagné le candidat ?
Parallèlement, travaillez sur votre marque employeur. Attirer des profils motivés et alignés avec vos valeurs permet de limiter les erreurs… et d’éviter les conséquences d’un mauvais recrutement.
